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Koubra Choukou

     

Koubra nous a contacté directement ici au Tchad virtuel. Si vous voulez le contacter directement sur ce qu'elle a écrite, veuillez nous contacter et nous ferons parvenir votre message à son adresse. Nous félicitons Koubra Choukou d'être la première tchadienne à nous envoyer son témoignage sur ce que c'est d'être une femme tchadienne.

Chères compatriotes,
     Je m'appelle Koubra Choukou, originaire du nord Kanem âgée de 20 ans. Je suis étudiante à l'Université de Yaoundé 1 en sociologie première année. Bon, je me rend compte que ici au Cameroun les parents permettent à leurs filles de continuer les études jusqu'à atteindre la licence et la maîtrise; pourquoi pas jusqu'au doctorat? Mais chez nous tout est différent des autres car les parents et grands parents ne laissent jamais aller les filles à l'école.  Les parents voient en l'école une source de destruction de leur culture par les blancs; ils préfèrent les donner en mariage à l'âge de 12 à 15 ans chez un mari aussi vieux que les parents de cette dernière. Celles qui ont la chance vont à un garçon mineur.
     Cependant je peux dire que la femme tchadienne a toute les chances au 21ème siècle de prendre sa responsabilité en main et de devenir une actrice de la mondialisation et du développement du Tchad ; quant à moi la famille refuse de m'envoyer en étude quand j'ai obtenue mon bac l'année passé pour la simple raison que je suis une femme et la place de la femme c'est le foyer.  
     Alors j'ai fait tout pour convaincre mon père que les femmes ont aussi une place dans la société. J'ai dit, "Laisse moi aller au moins pour obtenir la licence car je peux être indépendante sans quémander de gauche à droite; bref en expliquant que je ne veux pas être un fardeau pour mon mari! Laissez-moi au moins me débrouiller toute seule."  Et c'est ainsi que je suis au Cameroun. Me voici en sociologie.
     Je voudrais tout simplement dire à mes sœurs qu'il faut être responsable de soi-même. Si elle n'a pas été a l'école il y a aussi le commerce ou un autre métier qu'elle peut faire, et pas forcement l'école. Cependant, l'école est la clé de tout ça .... Mes chères sœurs , je sais que la situation de notre pays est difficile à vivre mais ne donnons pas l'occasion aux autres! Soyons responsables de nous-mêmes car la vie n'est rien ...
     S'il vous plaît, je me demande pourquoi toute les sociétés changent et pourquoi pas la notre? Est-ce le conflit religieux? 

KOUBRA CHOUKOU SULTAN

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  Pour le moment, la majorité des témoignages qu'on a pu recueillir viennent des femmes tchadiennes au Guéra. Les femmes tchadiennes partout dans le monde (surtout au sud et à l'est du pays, ainsi qu'à l'étranger) sont invitées à nous envoyer leur témoignage personnelle de ce que c'est vraiment d'être femme tchadienne...  
   

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